Biographies

Artiste polyvalente, Marie-Josée Chartier navigue aisément dans les milieux de la danse, de la musique, de l’opéra et du multimédia, en tant que chorégraphe, interprète, metteur en scène, chanteuse ou enseignante. Son travail a été présenté dans de prestigieux festivals au Canada, en Europe et Amérique latine et a également été le sujet de films documentaires. Elle est la lauréate de nombreux prix et bourses, notamment le K.M. Hunter Artist Award (2001), et neuf nominations aux prix Dora Mavor Moore et lauréate pour fifty-one pieces of silver et, avec le collectif URGE, deux prix Dora pour And by the way Miss. Depuis 2000, Marie-Josée collabore régulièrement comme metteure en scène avec Queen of Puddings Music Theatre, le Gryphon Trio, Tapestry Opera, Toca Loca, Arraymusic et l’Ensemble Contemporain de Montréal.

En 2003, Marie-Josée Chartier fonde la compagnie Chartier Danse pour supporter ses activités artistiques. Son répertoire chorégraphique est marqué par l’influence de la musique, de la littérature et des arts visuels contemporains en termes de concept, composition et structure dynamique. De là, des thématiques plus personnelles s’y croisent pour former des œuvres qui cherchent à élucider, exposer ou déconstruire la vulnérabilité de l’être humain.

Des productions acclamées et à grande échelle sont nées telles que Stria, un spectacle solo pour Chartier en tournée nationale (2013), petites danses (2014), un festival de dix oeuvres courtes chorégraphiées par Chartier et co- présentées avec avec Soulpepper à Toronto, Red Brick célébrant le compositeur Michael J. Baker avec Arraymusic, Contes pour enfants pas sages avec PPS Danse, Screaming Popes avec fabrik Potsdam en Allemagne, Bas-Reliefs avec Danse-Cité.

Michel F Côté naît à Montréal l’année où, pour la première fois, un navire – le sous-marin USS Nautilus – voyage sous la calotte glacière du pôle Nord.

Depuis, il compose abondamment pour le théâtre et la danse : il y allonge plus d’une centaine de collaborations à ce jour. En compagnie de Catherine Tardif, il est codirecteur artistique de la compagnie de danse Et Marianne et Simon. Sa maestria musicale est documentée au sein des ensembles suivants : Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Jane & the magic bananas, Pink Saliva, Vulgarités, et Tiari Kese – duo avec lui-même. Ses concerts et ses enregistrements ont été salués par la critique ici, à l’étranger et ailleurs.

Multi-instrumentiste, Côté joue comme personne, et personne ne veut jouer comme lui. Sans savoir pourquoi, il a fabriqué quatre créations chorégraphiques : L’intranquillité (2003, Tangente), 63 apparitions (en compagnie de Catherine Tardif, Dominique Porte, Estelle Clareton, David Pressault et Emmanuel Jouthe, 2004, Danse-Cité), Schizes sur le sundae (en compagnie de Catherine Lavoie-Marcus, 2013, Tangente), et 6,3 évanouissements (en compagnie de Catherine Tardif, Sophie Corriveau, Fortner Anderson, Marc Boivin et Benoît Lachambre, 2014, EMeS/Danse-Cité/Agora de la danse). Depuis 1999, il est chroniqueur au magazine esse.

text

Mathilde a commencé très jeune à s’intéresser à la représentation. Après avoir pratiqué longuement la danse et la gymnastique, elle s’intéresse au théâtre. Elle fait donc ses études collégiales au Cégep de St-Laurent, où elle décide de faire du théâtre son métier. Très rapidement, elle choisit la création en formant avec 3 autres comédiennes le Théâtre AcharnéE.

Elle développe à ce moment un intérêt marqué pour le théâtre qu’on peut dire engagé. Elle s’intéresse aux formes artistiques qui peuvent dénoncer et questionner nos choix de sociétés. Pour acquérir des outils professionnels plus solides, elle étudie ensuite au Conservatoire d’art dramatique de Montréal où elle fait la rencontre de plusieurs formes traditionnelles théâtrales. C’est en sortant des murs de l’éducation qu’elle commence sa propre démarche. Elle remettra alors en question les traditions et cherchera un autre type d’expérience. Ce qui l’intéresse désormais, au-delà du jeu, c’est l’expérience même d’échange avec les spectateurs lors d’une représentation d’art vivant. La notion de donner, de recevoir et de transformer le spectateur devient pour elle une nécessité. Elle explorera donc cet aspect du jeu comme interprète, mais aussi comme créatrice, marionnettiste et danseuse surtout dans le milieu du théâtre jeune public à travers de nombreux spectacles interdisciplinaires. L’ouverture naturelle des enfants et leur extrême générosité inspirent Mathilde qui cherche à recréer ce rapport avec les adultes. Sa démarche s’affine en travaillant avec Reynald Robinson, Pierre-Paul Savoie, Hélène Ducharme et Germain Pitre.

La recherche de Mathilde, comme interprète, créatrice et metteure en scène, se concentre oui sur l’aspect social et engagé des arts vivants, mais aussi sur la limite fragile entre la fiction et la réalité. Le spectateur domine sa démarche, puisque sans lui rien n’est possible. Elle cherche à comprendre comment à travers une démarche d’autofiction, la présence théâtrale peut rencontrer l’expérience transcendantale de la scène.

Diplômé de l’Université de Montréal en sociologie, en arts plastiques, et en communication Yves Labelle réalise des vidéos expérimentales et de fictions depuis 1988. Ses bandes, notamment OPÉRA / Le Cartographe animéMauvaise conscience, Liquid Transe et Dreammachineont été présentées en Europe, en Amérique Latine, en Afrique du Nord et au Canada.

Associé à PRIM Centre d’arts médiatiques dès 1989, Yves Labelle y a oeuvré à titre de coordonateur technique et d’animateur d’ateliers de montage et de création vidéo. EN 1993, il fonde, en compagnie de Jimmy Lakatos et Louis Veillette, le collectif multimédia SYNERGIE. En tant que concepteur visuel il participe à la création montréalaise de plusieurs événements d’envergure tels ISEA 95 et Neksus Project

Tout en menant de front une carrière d’enseignant dans diverses institutions dont l’École supérieure de théâtre (professeur invité – UQÀM) et l’École nationale de théâtre, il s’est illustré dans plusieurs productions dont Victoria, Les pieds des anges, Lortie, Bob, Les AveuglesCharbonneau et le Chef,  Rhinocéros, Equus, Grid, L’Imposture, Les chemins qui marchent etc. Sur la scène des variétés, il participe au spectacle jeunesse Shilvi, à Sherazade ainsi qu’au théâtre musical Louis MaillouxDans le cadre de Montréal en lumière, il présente l’événement 185 Bravosspectacle inédit qui embrasa le ciel du Quartier des spectacles.

Dany Desjardins amorce sa démarche artistique très jeune à travers le dessin et le théâtre. Après ses études en arts visuels à Alma, il complète un programme en danse à Drummondville et poursuit ses études à LADMMI à Montréal. Depuis mars 2007, Dany a travaillé pour la compagnie Marie Chouinard, PPS Danse, Dave St-Pierre inc., Bouge de là, KparK, Maribé – sors de ce corps, et collaboré avec les chorégraphes Catherine Gaudet, George Stamos, Emmanuel Jouthe, David Pressault  et  Kathy Ward.

Il compose Shitoi & Dordur  pour Danses Buissonnières 2007_les classes. Avec cette même pièce, il participe au Festival TransAtlantique, Vue sur la relève et remporte la bourse Cirque du soleil en 2008. Il présente ensuite sa deuxième pièce All villains have a broken heart dans le cadre de Danse Buissonnière 2008_les gradués, et faisait partie de la programmation du OFFTA en 2009. Du CALQ, Dany a reçu une bourse de résidence à Berlin où il a créé le solo On Air présenté à  Tangente, Piss in the pool et le festival Transatlantique. Pow Wow fut présenté au Théâtre Lachapelle en octobre 2011 et son dernier projet solo Winnin’ en décembre 2014. A titre de conseiller aux mouvements, il collabore avec la compagnie La Tortue Noire et crée Daidalos en 2012.

KARINE CLOUTIER est artiste en médiation culturelle. En 2002, elle obtient un baccalauréat en danse contemporaine à l’UQAM et poursuit sa formation en danse africaine. Passionnée par la rencontre et la communication, elle crée et anime divers projets en médiation culturelle à L’Agora de la danse et pour divers diffuseurs. En 2006, elle découvre le Burkina Faso et souhaite faire connaître ce pays à son retour. Elle débute alors une série de solos auto-biographiques « Bonne arrivée, faites comme chez-vous! » où la danse contemporaine côtoie la culture africaine. En 2008, elle élabore un projet, axé sur le développement du lien d’attachement mère-enfant : les ateliers de danse afro- contemporaine maman-bébé et initie le Bal des bébés en collaboration avec Petits bonheurs. En 2010, c’est Danse en famille qui prend forme, dans les parcs et en studio. En mai 2012, elle se rend Belgique pour organiser le Bal des bébés, dans le cadre du Festival l’Art, Pépites et les tout-petits. Et en 2013, elle co-produit le documentaire ADANSÉ dans lequel elle explique sa démarche.

text

Lise Vaillancourt œuvre dans le milieu théâtral depuis 31 ans. Après avoir codirigé le Théâtre expérimental des Femmes (TEF) de 1982 à 1987, elle oriente son travail vers l’écriture dramatique. Elle est l’auteure de deux romans et d’une quinzaine de pièces de théâtre. Deux fois finaliste au prix du Gouverneur général du Canada en 1996 et 2000, elle a été invitée en résidence au Art Studio de Banff (Canada), au Festival International des Francophonies en Limousin (France), à la Fabrique de Guéret (France), au Centre des écritures dramatiques Wallonie-Bruxelles (Belgique), à La Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon (France) et au Théâtre La Licorne (Québec).

De 2008 à 2012, quatre de ses pièces ont été créées en autant d’années: Les Exilés de la lumière à Espace libre Une histoire pour Édouard au Centre de diffusion Les Gros Becs à Québec, Tout est encore possible au Théâtre d’Aujourd’hui et plus récemment, La corneille au Théâtre du Rideau Vert. Toutes ses pièces pour enfants produites par Dynamo Théâtre et le Théâtre des Confettis ont connu d’importantes tournées en Europe, en Asie, au Canada et au Québec. Ses pièces et ses romans ont été publiés aux herbes rouges, chez Dramaturges Éditeur et chez Leméac.

Depuis 2006, elle collabore avec Pierre-Paul Savoie à titre de dramaturge. Elle est actuellement présidente du Centre des auteurs dramatiques, enseigne à l’École Nationale de théâtre et termine son troisième roman.

Née à Québec, d’un père franco-manitobain et d’une mère gréco-britannique, Myriam Allard grandit dans une maison où la musique, la danse et l’ouverture à l’autre se vivent au quotidien. Sa rencontre avec le flamenco provoque un séisme : en 1998 elle quitte sa terre natale pour l’Espagne où elle réside et se forme auprès de grands maîtres durant 6 ans avant de s’installer à Paris pour 2 ans. Ses débuts professionnels se font sur les planches des traditionnels tablaos en Espagne, avant d’intégrer différentes formations en Europe, aux États-Unis, au Japon – dont la compagnie d’Israel Galvan.

Pleine de ses expériences outre-mer, elle rentre à Montréal et fonde en 2006 avec Hedi Graja La Otra Orilla – l’autre rive; un espace de parole au sein duquel ils signent des œuvres décloisonnées et poétiques : un alliage inattendu de danse, chant, musique, théâtre. Leurs créations vont à la rencontre des spectateurs au Québec et au Canada, ainsi qu’aux États-Unis, en Écosse et en Colombie, trouvant écho partout sur leur passage.

Pour Myriam Allard, le corps sait tout. Il est pluriel, et il danse. Chaque geste traduit sa quête de transcendance, chaque jeu de tension cherche la rencontre avec l’autre. S’appuyant sur sa profonde maîtrise des codes flamencos, sa danse se libère des cadres esthétiques canoniques et développe un langage à l’intérieur duquel l’instinctif côtoient tour à tour le sensible, le raffiné : et dans les profondeurs jaillissent une force latente, une tension sourde.

Myriam Allard est devenue au fil des années une référence nationale. Tour à tour chorégraphe, interprète, directrice artistique, mentor, collaboratrice, enseignante et mère de deux enfants, elle n’a de cesse de partager sa vision du monde en réfléchissant à chaque fois plus de lumière.