Natif de Montréal, Sylvain Lafortune commence à danser professionnellement aux Grands Ballets Canadiens (GBC) en 1979 après avoir suivi sa formation à l’école du même nom. Cette première expérience lui permet de danser un répertoire à la fois classique et moderne (notamment les œuvres de Nault, Kudelka, Taylor, Limon, MacDonald et Lubovitch).

En 1984, après l’obtention d’une bourse du Conseil des Arts du Canada et du prix Jacqueline Lemieux lui permet d’effectuer un important voyage de ressourcement en Europe et à New York. Il restera à New York jusqu’en 1990 où il travaillera principalement au Lar Lubovitch Dance Company mais aussi avec Susan Marshall & Co. et Martha Clarke dans sa production Off-Broadway de The Garden of Earthly Delights.

De retour à Montréal, il danse à nouveau aux GBC comme premier danseur où il interprètera, entre autres, les oeuvres de Joss, Tudor, Balanchine, Kudelka, Duato, Kylian et Godden.  En 1995, il devient membre d’O Vertigo Danse dirigée par la chorégraphe Ginette Laurin, puis de Montréal Danse en 1998 où il dansera les œuvres de Navas et de De Vasconcelos. Sylvain Lafortune est également apparu dans de nombreux films, dont Narcissus de Norman McLaren, Fandango et Romeos and Juliets de Barbarra Sweete, La nuit du déluge de Bernar Hébert et Le violon magique de Raymond St-Jean.

Pigiste depuis 1999, il travaille dans plusieurs projets de danse indépendante, notamment Monsieur et S’envoler de Estelle Clareton, Prisme de Benoît Lachambre avec la compagnie Montréal Danse et Les chaises de Pierre-Paul Savoie, une adaptation de la pièce de Ionesco destinée au jeune public. Il partage ainsi son temps entre les métiers d’interprète, de professeur de danse et de conseiller artistique dans le milieu du cirque. Pour l’École nationale de cirque de Montréal où il enseigne, il signe plusieurs mises en scène, dont Faërie dans le cadre du spectacle annuel 2006 à la Tohu.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, son intérêt pour le duo chorégraphique l’amène à poursuivre des études supérieures à l’UQAM. L’obtention d’un diplôme de maitrise (La classification des portés en danse, 2003) et de doctorat (L’apprentissage d’un duo chez des danseurs experts, 2010) lui permet d’approfondir sa compréhension pratique et théorique du travail de partenaire en danse. Les ateliers qu’il donne, les conférences qu’il présente et les articles qu’il publie font de lui une autorité sur ce sujet.

Valérie commence à s’intéresser au travail technique des arts de la scène vers l’âge de 14 ans. C’est en travaillant au sein de nombreuses compagnies théâtrales et musicales, pour ensuite y ajouter le milieu de la danse contemporaine et du cirque, qu’elle explore et précise sa formation en se concentrant surtout dans le domaine de la lumière.

Occupant les rôles de régie lumière ou régie générale, directrice technique, chef LX, direction de production ainsi que conception d’éclairage, on la retrouve entre autre chez Tuyo, PPS Danse, Pigeons International, les Productions Éclats de Rire,  Bernard Adamus, le Festival Carmagnole, le Théâtre Acharnée et de nombreuses autres créations, tant expérimentales que de grandes envergures.

Artiste polyvalente, Marie-Josée Chartier navigue aisément dans les milieux de la danse, de la musique, de l’opéra et du multimédia, en tant que chorégraphe, interprète, metteur en scène, chanteuse ou enseignante. Son travail a été présenté dans de prestigieux festivals au Canada, en Europe et Amérique latine et a également été le sujet de films documentaires. Elle est la lauréate de nombreux prix et bourses, notamment le K.M. Hunter Artist Award (2001), et neuf nominations aux prix Dora Mavor Moore et lauréate pour fifty-one pieces of silver et, avec le collectif URGE, deux prix Dora pour And by the way Miss. Depuis 2000, Marie-Josée collabore régulièrement comme metteure en scène avec Queen of Puddings Music Theatre, le Gryphon Trio, Tapestry Opera, Toca Loca, Arraymusic et l’Ensemble Contemporain de Montréal.

En 2003, Marie-Josée Chartier fonde la compagnie Chartier Danse pour supporter ses activités artistiques. Son répertoire chorégraphique est marqué par l’influence de la musique, de la littérature et des arts visuels contemporains en termes de concept, composition et structure dynamique. De là, des thématiques plus personnelles s’y croisent pour former des œuvres qui cherchent à élucider, exposer ou déconstruire la vulnérabilité de l’être humain.

Des productions acclamées et à grande échelle sont nées telles que Stria, un spectacle solo pour Chartier en tournée nationale (2013), petites danses (2014), un festival de dix oeuvres courtes chorégraphiées par Chartier et co- présentées avec avec Soulpepper à Toronto, Red Brick célébrant le compositeur Michael J. Baker avec Arraymusic, Contes pour enfants pas sages avec PPS Danse, Screaming Popes avec fabrik Potsdam en Allemagne, Bas-Reliefs avec Danse-Cité.

Michel F Côté naît à Montréal l’année où, pour la première fois, un navire – le sous-marin USS Nautilus – voyage sous la calotte glacière du pôle Nord.

Depuis, il compose abondamment pour le théâtre et la danse : il y allonge plus d’une centaine de collaborations à ce jour. En compagnie de Catherine Tardif, il est codirecteur artistique de la compagnie de danse Et Marianne et Simon. Sa maestria musicale est documentée au sein des ensembles suivants : Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Jane & the magic bananas, Pink Saliva, Vulgarités, et Tiari Kese – duo avec lui-même. Ses concerts et ses enregistrements ont été salués par la critique ici, à l’étranger et ailleurs.

Multi-instrumentiste, Côté joue comme personne, et personne ne veut jouer comme lui. Sans savoir pourquoi, il a fabriqué quatre créations chorégraphiques : L’intranquillité (2003, Tangente), 63 apparitions (en compagnie de Catherine Tardif, Dominique Porte, Estelle Clareton, David Pressault et Emmanuel Jouthe, 2004, Danse-Cité), Schizes sur le sundae (en compagnie de Catherine Lavoie-Marcus, 2013, Tangente), et 6,3 évanouissements (en compagnie de Catherine Tardif, Sophie Corriveau, Fortner Anderson, Marc Boivin et Benoît Lachambre, 2014, EMeS/Danse-Cité/Agora de la danse). Depuis 1999, il est chroniqueur au magazine esse.

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Mathilde a commencé très jeune à s’intéresser à la représentation. Après avoir pratiqué longuement la danse et la gymnastique, elle s’intéresse au théâtre. Elle fait donc ses études collégiales au Cégep de St-Laurent, où elle décide de faire du théâtre son métier. Très rapidement, elle choisit la création en formant avec 3 autres comédiennes le Théâtre AcharnéE.

Elle développe à ce moment un intérêt marqué pour le théâtre qu’on peut dire engagé. Elle s’intéresse aux formes artistiques qui peuvent dénoncer et questionner nos choix de sociétés. Pour acquérir des outils professionnels plus solides, elle étudie ensuite au Conservatoire d’art dramatique de Montréal où elle fait la rencontre de plusieurs formes traditionnelles théâtrales. C’est en sortant des murs de l’éducation qu’elle commence sa propre démarche. Elle remettra alors en question les traditions et cherchera un autre type d’expérience. Ce qui l’intéresse désormais, au-delà du jeu, c’est l’expérience même d’échange avec les spectateurs lors d’une représentation d’art vivant. La notion de donner, de recevoir et de transformer le spectateur devient pour elle une nécessité. Elle explorera donc cet aspect du jeu comme interprète, mais aussi comme créatrice, marionnettiste et danseuse surtout dans le milieu du théâtre jeune public à travers de nombreux spectacles interdisciplinaires. L’ouverture naturelle des enfants et leur extrême générosité inspirent Mathilde qui cherche à recréer ce rapport avec les adultes. Sa démarche s’affine en travaillant avec Reynald Robinson, Pierre-Paul Savoie, Hélène Ducharme et Germain Pitre.

La recherche de Mathilde, comme interprète, créatrice et metteure en scène, se concentre oui sur l’aspect social et engagé des arts vivants, mais aussi sur la limite fragile entre la fiction et la réalité. Le spectateur domine sa démarche, puisque sans lui rien n’est possible. Elle cherche à comprendre comment à travers une démarche d’autofiction, la présence théâtrale peut rencontrer l’expérience transcendantale de la scène.

Diplômé de l’Université de Montréal en sociologie, en arts plastiques, et en communication Yves Labelle réalise des vidéos expérimentales et de fictions depuis 1988. Ses bandes, notamment OPÉRA / Le Cartographe animéMauvaise conscience, Liquid Transe et Dreammachineont été présentées en Europe, en Amérique Latine, en Afrique du Nord et au Canada.

Associé à PRIM Centre d’arts médiatiques dès 1989, Yves Labelle y a oeuvré à titre de coordonateur technique et d’animateur d’ateliers de montage et de création vidéo. EN 1993, il fonde, en compagnie de Jimmy Lakatos et Louis Veillette, le collectif multimédia SYNERGIE. En tant que concepteur visuel il participe à la création montréalaise de plusieurs événements d’envergure tels ISEA 95 et Neksus Project

Tout en menant de front une carrière d’enseignant dans diverses institutions dont l’École supérieure de théâtre (professeur invité – UQÀM) et l’École nationale de théâtre, il s’est illustré dans plusieurs productions dont Victoria, Les pieds des anges, Lortie, Bob, Les AveuglesCharbonneau et le Chef,  Rhinocéros, Equus, Grid, L’Imposture, Les chemins qui marchent etc. Sur la scène des variétés, il participe au spectacle jeunesse Shilvi, à Sherazade ainsi qu’au théâtre musical Louis MaillouxDans le cadre de Montréal en lumière, il présente l’événement 185 Bravosspectacle inédit qui embrasa le ciel du Quartier des spectacles.

Dany Desjardins amorce sa démarche artistique très jeune à travers le dessin et le théâtre. Après ses études en arts visuels à Alma, il complète un programme en danse à Drummondville et poursuit ses études à LADMMI à Montréal. Depuis mars 2007, Dany a travaillé pour la compagnie Marie Chouinard, PPS Danse, Dave St-Pierre inc., Bouge de là, KparK, Maribé – sors de ce corps, et collaboré avec les chorégraphes Catherine Gaudet, George Stamos, Emmanuel Jouthe, David Pressault  et  Kathy Ward.

Il compose Shitoi & Dordur  pour Danses Buissonnières 2007_les classes. Avec cette même pièce, il participe au Festival TransAtlantique, Vue sur la relève et remporte la bourse Cirque du soleil en 2008. Il présente ensuite sa deuxième pièce All villains have a broken heart dans le cadre de Danse Buissonnière 2008_les gradués, et faisait partie de la programmation du OFFTA en 2009. Du CALQ, Dany a reçu une bourse de résidence à Berlin où il a créé le solo On Air présenté à  Tangente, Piss in the pool et le festival Transatlantique. Pow Wow fut présenté au Théâtre Lachapelle en octobre 2011 et son dernier projet solo Winnin’ en décembre 2014. A titre de conseiller aux mouvements, il collabore avec la compagnie La Tortue Noire et crée Daidalos en 2012.

KARINE CLOUTIER est artiste en médiation culturelle. En 2002, elle obtient un baccalauréat en danse contemporaine à l’UQAM et poursuit sa formation en danse africaine. Passionnée par la rencontre et la communication, elle crée et anime divers projets en médiation culturelle à L’Agora de la danse et pour divers diffuseurs. En 2006, elle découvre le Burkina Faso et souhaite faire connaître ce pays à son retour. Elle débute alors une série de solos auto-biographiques « Bonne arrivée, faites comme chez-vous! » où la danse contemporaine côtoie la culture africaine. En 2008, elle élabore un projet, axé sur le développement du lien d’attachement mère-enfant : les ateliers de danse afro- contemporaine maman-bébé et initie le Bal des bébés en collaboration avec Petits bonheurs. En 2010, c’est Danse en famille qui prend forme, dans les parcs et en studio. En mai 2012, elle se rend Belgique pour organiser le Bal des bébés, dans le cadre du Festival l’Art, Pépites et les tout-petits. Et en 2013, elle co-produit le documentaire ADANSÉ dans lequel elle explique sa démarche.

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