Danse, Pierre-Paul, danse…
Le 31 janvier a sonné le glas de 47 ans d’amitié.
C’est à Matane, en Gaspésie que Pierre-Paul et moi, nous nous sommes rencontrés avec la troupe de théâtre du Cegep. Tombés en amour avec la scène, nous avons décidé d’en faire notre métier. Nous sommes partis tous les deux à Montréal, sur le pouce, pour passer nos auditions d’entrée à l’École nationale de théâtre avec des extraits de Demain matin, Montréal m’attend de Michel Tremblay. Et nous avons été acceptés tous les deux ! La joie.
Puis nos routes se sont séparées : lui a pris celle de la danse, moi du théâtre. Tous deux nous avons fondé nos compagnies.
La coproduction entre le Théâtre Bouches Décousues et PPS Danse, avec Les flaques de Marc-Antoine Cyr, a été l’occasion de nous retrouver avec une tendre complicité artistique, pour métisser le théâtre et la danse autour du texte d’un jeune auteur gaspésien. C’était une première incursion du côté du jeune public pour Pierre-Paul et PPS Danse.
Mais voilà. Pierre-Paul est parti… Et la terre tourne encore. Tout est pareil. Et rien n’est pareil aussi. Malgré la tristesse dans laquelle nous plonge son départ, sa tendresse nous habite encore. Il nous lègue une œuvre riche teintée de sa créativité et de son humanisme. Il en est ainsi des êtres de lumière. Et je sais que quelque part, il nous sourit avec ses grands yeux de Baie-des-Chaleurs…
Danse, Pierre-Paul, danse…
Ton amie, Jasmine