Alexis Dumais
Une série pour mieux connaître ceux et celles qui oeuvrent aux productions de PPS Danse.
Alexis Dumais / compositeur pour la production Le Trésor
Votre lieu de naissance ?
Je viens de Rimouski.
Quelle est l’activité professionnelle qui vous définit le mieux ?
Pianiste et compositeur.
Quelle est votre façon de travailler ?
J’ai été agréablement surpris de la spontanéité qui a été présente tout le long. Alexandre [Désilets] venait dans mon petit studio-cabane installé dans ma cour. Je plaçais tout simplement un micro devant lui et les idées de thèmes lui sortaient à une vitesse plutôt impressionnante. Lors des premières séances d’explorations, ce qui normalement n’aurait dû que constituer des maquettes, les idées chantées par Alexandre étaient déjà tellement justes (à tous les niveaux) que nous en avons gardé une grande partie. Parfois, une improvisation commune sur la chorégraphie à l’image donnait un résultat formidable, pour « L’ennui » notamment. Parfois encore, nous nous inspirions de styles musicaux plus précis quand la chorégraphie le demandait.
Ensuite, nous avons repassé chacune des pièces pour échafauder des arrangements avec des instruments acoustiques et avec l’immense registre d’Alexandre qui pouvait littéralement à lui seul installer des « grooves » et des contrechamps.
Quels sont les directives de départ qui vous sont données ?
Je dirais que « faire un beau show » est la directive tacite la plus importante.
Dès le début, Pierre-Paul [Savoie] nous a fait confiance. Comme il avait déjà énormément avancé le spectacle (tant dans la trame narrative que dans les chorégraphies, le jeu, les décors, les accessoires), on avait déjà une bonne idée du rôle que devait jouer la musique. Mais il y avait néanmoins une grande liberté quant à la façon de jouer ce rôle, et c’est la plus belle directive qui soit.
Est-ce que la musique a été composée avant ou elle l’a été pour accompagner une chorégraphie déjà existante ? Si après, quelle influence la chorégraphie ou le geste créateur a-t-il eu sur votre partition?
La question précédente répond un peu à celle-ci, mais j’ajouterais que les chorégraphies ont été fondamentales à la création de la musique car étant déjà construites en bonne partie, nous avons pu nous y coller à l’image, comme si c’était un film. Cependant à la grande différence que nous pouvions chacun à mesure ajuster les deux univers.
Quelle sorte de collaboration a été nécessaire pour avancer votre travail ?
Je viens de dire deux univers, mais en fait, ils sont bien plus multiples que ça. Le chat dans cette création est un personnage que l’on pourrait qualifier de central. Il a littéralement son entourage et ne laisse personne indifférent !
Je nommerais aussi tout l’apport humain des co-créateurs du spectacle, que ce soient pour les textes, les chorégraphies, les décors, tout le monde a été présent de cœur pour monter ce spectacle, qui j’espère un jour se rendra pour vrai aux enfants ! D’ailleurs, parlant d’eux, je dirais que les enfants, dans un certain sens, ont collaboré, parce qu’on n’a jamais arrêté de penser à eux durant tout le processus.
Est-il important pour vous d’assister aux répétitions pour ajuster votre travail au fur et à mesure ?
À chaque fois qu’on a assisté aux répétitions ça nous a donné un élan, surtout au début, car tout prend un sens.
Qu’est-ce qui, pour vous, fait la différence dans votre travail pour le jeune public et le public adulte ?
Honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il faille qu’il y ait une énorme différence. Mais certainement, savoir qu’on fait ce spectacle pour un public capable d’une honnêteté implacable, mais aussi d’une ouverture d’esprit et d’une capacité d’émerveillement sans vraiment de limites, fait une différence.
Est-ce que vous retrouvez votre âme d’enfant en travaillant pour le jeune public ?
Totalement. Et Pierre-Paul aussi j’en suis absolument certain ! Son âme d’enfant est la locomotive de ce spectacle.