Lise Vaillancourt
Une série pour mieux connaître ceux et celles qui oeuvrent aux productions de PPS Danse.
Lise Vaillancourt / texte et dramaturgie pour la production Le Trésor
Votre lieu de naissance ?
Née à Montréal de parents, grands-parents et arrière grands-parents nés à Montréal.
Quelle est l’activité professionnelle qui vous définit le mieux ?
Je suis avant tout auteure dramatique et romancière depuis 35 ans. Et comme plusieurs auteurs de théâtre, j’ai performé plusieurs de mes textes. Quand Pierre-Paul Savoie m’a approchée pour me demander si je voulais être œil extérieur sur un spectacle dans lequel il avait l’intention de remonter sur scène comme danseur et qui est devenu Confidences d’un corps créé en 2007, c’était à la suite d’un échange très riche entre lui et moi sur les solos et le corps en scène. J’avais déjà écrit deux textes pour des acrobates de Dynamo Théâtre. Travailler avec un danseur-chorégraphe me permettait de pousser plus loin ce que j’appelle l’écriture en trois dimensions et qui, en danse, s’appelle la dramaturgie.
Quelle est votre façon de travailler ?
Écouter le chorégraphe sur son projet de départ; noter ce qu’il veut dire; qu’est-ce qui le touche; à quoi ressemble le spectacle dans sa tête; quel est son défi premier. Ensuite, suivre les répétitions à intervalles réguliers; noter les premiers enchainements de tableaux. Voir comment le projet démarre; être sensible aux premières intuitions.
Quelles sont les directives de départ qui vous sont données ?
Je suis dramaturge. Mon travail est de garder en tête l’idée de départ du chorégraphe et de veiller à la cohérence des enchainements de tableaux en préservant un maximum de poésie.
Comment arrivez-vous à recréer un univers concordant aux intentions qui vous sont exprimées ?
La chorégraphie est une écriture dans l’espace avec des corps en mouvements. C’est une écriture complexe, en trois dimensions. Je ne crée pas un univers à côté des propositions en salle de répétition. Je souligne simplement les moments forts, pertinents; ces moments où il se passe quelque chose.
Quelle sorte de collaboration a été nécessaire pour avancer votre travail ? Avec qui principalement ?
J’adore échanger avec les répétitrices, les danseurs et les danseuses. Les répétitrices rendent plus clair les phrases chorégraphiques. C’est une joie de les voir travailler. Au moment où elles rentrent en jeu, la frontière tend à disparaître entre mon travail de dramaturge et leur travail. Également avec les artistes visuels qui sont de première importance dans la proposition de l’univers scénique.
Faites-vous plusieurs scénarios avant de proposer et de fixer vos idées ?
À des étapes déterminantes, je propose au chorégraphe des déplacements de tableaux soit pour intensifier la montée dramatique ou amplifier le souffle de l’œuvre ou indiquer un tableau qui me semble faible.
Est-il important pour vous d’assister aux répétitions pour ajuster votre travail au fur et à mesure ?
Mon travail se passe essentiellement en salle de répétition.
Qu’est-ce qui, pour vous, fait la différence dans votre travail pour le jeune public et le public adulte.
Je suis plus consciente du public à qui je m’adresse quand je travaille sur un spectacle jeune public.
Est-ce que vous retrouvez votre âme d’enfant en travaillant pour le jeune public?
Je ne l’ai jamais perdue.