Marie-Ève Carrière

Une série pour mieux connaître ceux et celles qui oeuvrent aux productions de PPS Danse.

Marie-Ève Carrière

Marie-Ève Carrière / répétitrice pour la production Le Trésor

Votre lieu de naissance ?

Ville de Lachute, Québec.

Vous dansez depuis combien d’années ?

Je danse depuis l’âge de 4 ans. J’ai suivi une formation professionnelle entre 11 et 21 ans, et ma carrière se poursuit depuis maintenant près de 20 ans.

Comment voyez-vous votre rôle de répétitrice ? Quelle est votre façon de travailler ?

Je vois mon rôle de répétitrice comme un rôle de soutien, d’engagement et d’accompagnement. Il peut se définir de multiples façons selon les contextes et les besoins s’y rattachant. C’est d’ailleurs ce qui me plaît. Le mandat de répétitrice est sans cesse renouvelé et c’est ce qui caractérise chaque collaboration. C’est selon moi un rôle qui contribue à maintenir l’équilibre au sein d’une équipe artistique. Il vise à mettre en place des stratégies et des exigences permettant de bonifier une œuvre, de soutenir les volontés du ou de la chorégraphe et de ses collaborateurs, et qui favorise l’épanouissement des interprètes.

Je ne peux pas dire que j’ai une façon particulière ou prédéterminée de travailler. L’intervention du répétiteur peut survenir à différents moments dans une création et il implique donc nécessairement une approche différente chaque fois. Je crois important d’aborder le travail dans un état de disponibilité. J’observe, analyse et vois comment je peux aider à répondre aux différents besoins qui se trouve à ce moment dans le processus. Ceci peut être tant au niveau de la dramaturgie que de la construction ou du « nettoyage » chorégraphique etc. J’y vais ensuite par priorités, par couches, par défrichage. C’est un travail de questionnement et de repositionnement constant. D’instinct et de réflexions.

Est-ce nécessaire d’être danseuse pour jouer le rôle de répétitrice ?

Je ne crois pas pouvoir dire qu’il est tout à fait nécessaire de l’être, mais il est indéniable que c’est un atout notoire. Je pense que quelqu’un qui a une sensibilité à la dramaturgie, qui comprend l’utilisation de l’espace, qui a un œil aiguisé pour les détails et qui comprend le corps et ses mécanismes peut remplir ce mandat. Évidemment en étant ou ayant été interprète, nous sommes sans doute plus près d’une compréhension de ce langage commun.

Quelle sorte de complicité est nécessaire avec les danseurs ? avec le chorégraphe ?

Un sentiment de confiance, de respect et de reconnaissance est nécessaire. Avoir l’habileté d’être à la fois près humainement des artistes, et à la fois, d’avoir une capacité de détachement et d’objectivité.

Qu’est-ce qui, pour vous, fait la différence dans votre travail pour le jeune public et le public adulte ?

La différence se joue dans la considération de notre auditoire, des enfants à qui on s’adresse. Les productions jeunes publics sont souvent très près et à l’écoute du public rencontré. On considère beaucoup leur ressenti, leurs réactions, leurs commentaires. Cette proximité est importante à chérir et à entretenir. Nous nous devons de nourrir sans cesse les esprits, l’imaginaire, l’ouverture, l’énergie et le rythme. Ça teinte assurément la direction de notre travail.

Est-ce que vous retrouvez votre âme d’enfant en travaillant sur Le Trésor ?

Certainement ! on se doit de connecter avec l’enfant en nous pour faire vibrer et pour partager une œuvre comme celle-ci.