Roxane Duchesne-Roy

Une série pour mieux connaître ceux et celles qui oeuvrent aux productions de PPS Danse.

Roxane Duchesne-Roy

Roxane Duchesne-Roy / interprète et chorégraphe pour la production Danse Lhasa Danse

Vous êtes interprète en danse. L’interprétation est toujours importante pour vous ?

Oui, l’interprétation est très importante pour moi. C’est ma vie, depuis toujours…

La scène vous manque ?

La scène me manque terriblement. Bien hâte de la retrouver et de la partager avec d’autres artistes et avec le public. La dernière fois, c’était justement avec le spectacle de Danse Lhasa Danse à Québec en février 2020.

Comment vous est venu l’envie de chorégraphier ?

J’ai eu à chorégraphier à maintes reprises pour mes élèves dans différentes écoles de danse en vue des spectacles de fin d’année, de certains évènements et pour les compétitions. L’envie de chorégraphier avec des danseurs professionnels s’est manifestée relativement tard. J’ai donc signé ma première chorégraphie avec des professionnels dans le cadre de Danse Lhasa Danse. En 2018, j’ai chorégraphié un duo sur la chanson « La Marée haute » avec deux magnifiques interprètes et élèves, Sandrine Lavallée et Daphnée Sergerie du Studio Innova Danse. Nous avions créé du matériel chorégraphique et j’essayais différentes musiques. Lorsque j’ai mis «  La Marée haute », la chorégraphie a pris tout son sens. Alors, pour Danse Lhasa Danse, Sandrine et Daphnée sont venues transmettre le matériel à Sara Harton et Sébastien Cossette-Masse. Je l’ai retravaillé avec eux, nous l’avons adapté pour le spectacle et nous avons recréé certaines séquences. C’était comme une autre proposition, totalement. Fascinant…

Danser et chorégraphier sont des rôles différents, que vous assumez dans la production Danse Lhasa Danse. Est-ce compliqué d’être à la fois l’un et l’autre, être dans l’abandon et être dans la direction ?

Comme je n’étais pas dans la pièce que j’ai chorégraphié, c’était plus facile pour moi d’avoir du recul et donc d’être tour à tour dans l’abandon et dans la direction. J’étais en confiance avec les interprètes, Sara Harton et Sébastien Cossette-Masse. J’ai aussi eu la chance d’avoir des bons conseils de Pierre-Paul afin de me guider. C’était émouvant pour moi de voir ma chorégraphie prendre vie en corps, mais aussi à travers la musique live et la voix de Geneviève Toupin, sur La Marée haute de Lhasa.  Je suis très reconnaissante de cette expérience.

Quelle est habituellement votre façon de travailler ou votre état d’esprit en commençant un projet de chorégraphie ? Vous faites des recherches, vous réfléchissez à un vocabulaire, à une intention ?

C’est différent à chaque fois. Mais je dirais que très souvent c’est la musique qui m’inspire. C’est elle qui guide mes envies de gestuelles ou d’intentions. Aussi des fois lorsque c’est une commande chorégraphique, il y a des barèmes ou des thématiques à respecter, donc les idées partent de là. 

Que représente pour vous l’univers de Lhasa de Sela ? avez-vous une histoire particulière avec son répertoire ?

Pour moi, l’histoire que j’ai avec son répertoire s’est écrite dès le jour 1 de création de Danse Lhasa Danse. Je connaissais son œuvre mais j’en ai vraiment découvert la richesse, la profondeur, la sensibilité, la beauté, à travers le processus de création et à travers les spectacles. Pour moi, c’est aussi étroitement lié à Pierre-Paul, aux danseurs, chanteurs, musiciens, chorégraphes, à l’équipe technique, aux créateurs, aux collaborateurs, à PPS Danse, à Coup de Cœur Francophone… c’est une grande famille qui s’est réunie autour de l’œuvre de Lhasa, mais c’est surtout une histoire d’amour que je vis depuis le début jusqu’à aujourd’hui.

Vous aviez envie de danser ou de chorégraphier un morceau en particulier ? une chanson qui vous est chère ?

J’aime toutes les chansons de Lhasa. Ça me rentre dedans, peu importe le contexte, et de les entendre interprétées par d’autres c’est aussi très fort. Ce spectacle, même si je danse sur certaines pièces et pas sur d’autres, je me sens privilégiée d’être là. Être témoin de tout ça sur scène ou en coulisse, c’est un cadeau. Donc non, je n’ai pas un morceau en particulier…

En tant qu’interprète, Quelle différence cela fait-il d’être sur scène avec des musiciens ? avec des chanteurs ?

Toute la différence du monde !!!  Pour moi c’est tout un cadeau ! On respire ensemble, on partage et on se nourri les uns les autres. C’est puissant, touchant, ça nous donne des frissons.

Est-ce que la distribution d’une quinzaine d’interprètes qui composent le spectacle permet de ressentir une responsabilité partagée qui augmente ou fait baisser la pression ?

Baisser la pression ! Je suis tellement en confiance avec la distribution.  Je ressens vraiment que la responsabilité, l’intégrité, la générosité de chacun y est pour beaucoup !